Fabuleuses fèves
C’est la saison des fèves des marais. Récoltons et mangeons.
Curieusement les fèves des marais sont rarement vendues chez les marchands de fruits et de légumes. Je suspecte que c’est le travail de les préparer qui rebute le client… Effectivement, une fois écossées il faut les ‘dérober’, c’est à dire enlever leur peau claire, amère. Si les fèves ont la taille de petits pois ce ne sera pas nécessaire. Sinon, il faut les ébouillanter 2 minutes avant de les plonger dans de l’eau froide, ce qui permet de retirer cette pellicule plus facilement. Si on les a surgelées (après les avoir ébouillantés rapidement puis refroidis), on les dérobera facilement au moment de les dégeler.
Pour préparer le riz aux fèves à l’iranienne, on fait cuire 1 tasse de riz basmati pour une tasse et demie d’eau. Le riz aura préalablement été lavé et sauté dans un fond d’huile. Quand l’eau commence à se résorber on ajoute les fèves et une grande quantité d’herbes, de l’aneth dans le cas présent, pour terminer la cuisson. Les fèves resteront al dente.
Traditionnellement on prépare des fèves pour accompagner l’agneau, en leur ajoutant de la crème et de la sarriette, censée les rendre plus digestes.
Dans le sud de l’Italie, pure di fave e cicoria est un plat traditionnel dans les villages. Des fèves sèches sont cuites au four dans un pot en terre cuite puis réduites en purée. Des feuilles de chicorée sauvage cueillies dans les champs, bien amères, des croûtons de pain frits et un filet d’huile d’olive accompagnent ce plat paysan.
Vu sa teneur en protéines et ses nombreux minéraux comme le fer, le phosphore, le magnésium et le cuivre, la fève des marais est un aliment particulièrement nourrissant. Il a la cote aujourd’hui dans les menus des non-carnivores.