Une pensée pour l’Ukraine
Voici la récolte du marché:
L’adorable Felicia amelloides, une petite marguerite vivace sud africaine, azur au coeur jaune, une renoncule jaune, une ancolie bleue, un Doronicum jaune, plante pérenne très costaude au jardin de 50 cm de haut, un myosotis, une giroflée, la petite pensée bicolore (Viola cornuta), le narcisse ‘Tête-à-Tête', les muscaris, les primevères bleus et jaunes et une grande pensée tricolore.
Les jardinières sont évidemment tout indiquées pour assembler quelques potées. Ancolies et Doronicum forment un couple inhabituel mais aérien et harmonieux. Petits bulbes, primevères et pensées sont des classiques.
Le plus simple est de composer un jardin directement sur la table. Faute de d’avoir une série suffisante de cache-pots, j’utilise des verres et des rince-doigts. Pour faire entrer les plantes dans des verres il est nécessaire de retirer les pots. Les racines blanches, vues par transparence, sont en elle-même décoratives.
La primevère sauvage, Primula veris, d’un jaune très pâle, se trouve sur les terrains humides ou des prairies protégées. C’est un symbole du printemps. Quelques petites tulipes jaunes et des muscaris ne sont pas des raretés. Le lamier jaune, ou ortie jaune, est un excellent couvre-sol (un peu envahissant même), en pleine fleur en ce moment. Le détail des fleurs est très élégant et sophistiqué pour cette parente non urticante de l’ortie commune. On peut même éplucher les feuilles pour mieux les mettre en évidence. Anemone blanda, avec ses petites fleurs en étoile bleu ciel est une cousine ravissante de l’anémone des bois. Elle tient fort bien en vase. Les brindilles or de l’Epimedium x versicolor ‘Sulphureum’ sont cachées sous le vieux feuillage. Pour les apprécier il faut recouper le feuillage dès la fin de l’hiver. La pervenche porte une petite fleur bleue par tige et fait de jolis mini bouquets. Les petits narcisses jaune pâle sont la preuve que parfois les variétés moins impressionnantes ont plus de charme. Enfin, quand Pâques tombe tard, les premières jacinthes sauvages sont déjà au rendez-vous.
Le malheur est que les champs de blé ne seront pas semés cette année en Ukraine et que nul ne sait combien de temps il faudra pour que le ciel noirci par la guerre retrouve sa couleur azur.