Un an de Tuyaux
Merci! Trois fois merci!
Tout a commencé par un groupe WhatsApp, lancé par Frédérique Badin, pour ceux et celles qui voulaient passer les mois d’un printemps d’enfermement à planter. Planter pour voir pousser un avenir. Ce sont mes interactions avec ce groupe, un premier conseil, suivi d’une photo, puis bientôt d’une vidéo, qui ont persuadé mes enfants de me transformer en blogeuse. Mon premier merci va donc à Frédérique.
Mon second merci va bien sûr à mes enfants, Etienne, Agathe et Basile qui ont créé le site et mis cet outil formidable à ma disposition. Ils se sont ensuite patiemment attachés à améliorer les capacités technologiques de leur maman…
Le troisième merci va à Patricia de Prelle, qui m’a gracieusement cédé le titre de Tuyaux de jardin qu’elle avait imaginé, avec son humour incomparable, pour un projet de livre collectif pour un projet philanthropique. Je saisis cette occasion pour une explication indispensable à l’adresse des lecteurs étrangers qui profitent de Google translate pour lire en néerlandais, polonais, italien, anglais ou espagnol. Je n’aurais jamais imaginé dépasser la francophonie et dois admettre que le jeu de mots du titre est intraduisible. A leur intention, je précise une fois pour toutes qu’en français un tuyau est à la fois un bon conseil, (a tip in English) et … le tuyau d’arrosage. Je me suis par ailleurs déjà entendu interpeller: “Ah! C’est vous Madame Tuyau?” Merci Patricia!
Le bonheur du blogueur
Le jardin est plein de surprises, comme ce charmant rouge-gorge qui vient surveiller les travaux du haut d’un rosier encore dégarni, début mars. Ces moments de beauté et de bonheur, filmés avec un téléphone dégainé à l’instant, sont si faciles et merveilleux à partager. Je ne suis pas photographe et avoue que toutes mes photos sont prises avec mon iphone, pas du tout dernier cri d’ailleurs. L’avantage du téléphone et de l’avoir dans la poche (ce que je n’avais jamais auparavant), prêt à saisir le travail quotidien, l’insecte qui se pose, le joli rayon de lumière.
Pendant toute cette année, le travail au jardin m’a suggéré des sujets tout naturellement. Chaque billet est devenu un petit essai, un exercice de style sur un sujet qui m’enchante. Le bonheur du blogueur est cette liberté d’écrire sans éditeur, sans contraintes, sans objectif commercial. Tuyaux de jardin me permet d’archiver des expériences, des images et des connaissances à petites doses. Je propose d’ailleurs à ceux qui ont pris le train en route, de remonter en arrière et retrouver les articles du printemps dernier.
Le grand avantage d’un site est l’interaction directe avec son lecteur. J’ai été très encouragée par les nombreux mails et commentaires reçus. Les questions posées sont aussi très utiles pour comprendre les besoins. Rien ne me fait plus plaisir que de recevoir une photo des réalisations accomplies. N’hésitez donc pas à intervenir. Merci en particulier ceux et celles qui ont recommandé le site autour d’eux, faisant croître une audience très variée.
On n’écrit pas pour dispenser un savoir, mais pour apprendre. Rechercher, documenter, avec les moyens techniques formidables d’aujourd’hui, m’a permis d’apprendre bien plus que ce que je pourrais jamais transmettre. J’ai grandement bénéficié du savoir des autres et de la chance d’être entourée par un réseau de passionnés. J’espère pouvoir bientôt aller à la rencontre des vrais spécialistes pour partager leur expérience. La liste des sujets à traiter est encore longue!
Les pouces verts sont une légende
Ma première conviction est qu’un jardin capable d’émerveiller est à la portée de tous. Il n’y a pas de mains, de doigts, ou de pouces verts. Il y a bien des mains sales car il n’y a pas de miracle sans travail. Les seules qualités requises sont l’observation et la patience. Jelena de Belder mettait ses stagiaires à désherber inlassablement sous les arbustes. Ce n’est qu’au pied des plantes que l’on commence à les comprendre. Il faut observer inlassablement, chez soi, dans la nature, dans les jardins des autres. Il faut expérimenter sans crainte: tout jardinier, même le meilleur, connaît les échecs et a tué ou laissé mourir plus d’une plante dans sa vie. Même dans les arboretums professionnels le taux de pertes peut être important. N’oubliez pas que les plantes sont capricieuses et que le climat l’est également. Et puis il faut savoir attendre, des années parfois, pour que la scène imaginée se réalise. Il faut un minimum de 15 ans pour qu’un jardin atteigne une maturité foisonnante. Les solutions rapides, comme la plantation de grands sujets, ne sont pas toujours couronnées de succès.
Favoriser les plantes sauvages
Promouvoir la biodiversité
Jardiner avec tolérance
Découvrir des espèces moins courantes
Un des objectifs de ce blog est de faire connaître et apprécier des espèces moins courantes. Le monde est plein de bonnes plantes, idéalement adaptées à des niches écologiques même très exigeantes. Elles sont raffinées, ravissantes et souffrent souvent moins de maladies que les variétés vendues commercialement à grande échelle. Je voudrais vous faire découvrir celles que j’ai testées avec succès et vous indiquer les pépiniéristes spécialisés qui les produisent et qui méritent largement d’être encouragés dans leur passion.
Ci-dessus: Hamamelis x intermedia ‘Pallida’, Fritillaria ‘Vivaldi’, Heuchera ‘Sugar Plum’, Epimedium ‘Royal Purple’.
Produire et consommer ses aliments
Créer un potager ou ne fût-ce que produire quelques feuilles fraîches sur un appui de fenêtre ou un bac sur un balcon est une activité des plus satisfaisantes. Ce point est essentiel dans mon crédo car la production, la cueillette et la consommation des produits de la nature est le lien le plus étroit et le plus physique que l’on puisse avoir avec elle.
Accordons plus de place aux végétaux comestibles, y compris dans les parterres ornementaux; certains légumes ont une vrai valeur esthétique en plus d’être délicieux. Les plantes sauvages nous entourent: mangeons les orties, le pissenlit et l’aegopodium plutôt que de les maudire quand elles font intrusion dans nos parterres.
Etre son propre fleuriste
Été comme hiver, il suffit d’une brindille pour introduire la beauté dans la maison et inviter à la contemplation. En suivant les saisons, en faisant des assemblages de ce que le jardin propose chaque jour, on peut être sûrs de ne jamais se répéter. Rustique ou sophistiqué, minimaliste ou baroque, il n’y a pas de limite à l’inventivité.
Conclusion
Il reste tant à raconter! Je ne suis pas au bout de mon latin…